Le bassin versant de la Brague a été durement frappé par les intempéries exceptionnelles de la nuit du 3 au 4 octobre 2015. Cet épisode, marqué par des précipitations records et des inondations dévastatrices, a touché de plein fouet l’ouest des Alpes-Maritimes, notamment Biot et Antibes. Deux arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle avaient alors été pris en octobre 2015 pour l’ensemble des communes membres du SIAQUEBA.
Les crues avaient entraîné :
- des hauteurs d’eau dépassant les valeurs centennales du PPRI,
- d’importants embâcles végétaux arrachés aux forêts et accumulés dans les lits mineurs,
- de nombreuses érosions de berges et destructions partielles d’ouvrages hydrauliques,
- des dégâts considérables sur les habitations, commerces, campings et équipements publics.
Les interventions d’urgence
Dans les semaines suivant la catastrophe, des opérations d’évacuation d’embâcles, de véhicules et de débris avaient été menées par le SIAQUEBA avec l’appui de l’ONF, de Force 06, des sapeurs forestiers, des collectivités et d’entreprises privées missionnées par le Préfet. Le montant global des travaux d’urgence et de remise en état avait été estimé à 520 000 € HT.
2015–2025 : dix ans de restauration et de prévention
Dix ans plus tard, le souvenir de cette crue reste un repère majeur pour la gestion des risques d’inondation sur la Brague. Depuis 2015, de nombreuses actions ont été engagées :
- Travaux de restauration écologique des berges et du lit de la Brague et de ses affluents.
- Renforcement des ouvrages de protection et amélioration des infrastructures vulnérables.
- Plans de prévention et mise à jour du PPRI pour intégrer les nouvelles connaissances hydrologiques.
- Programmes de sensibilisation auprès des habitants et acteurs économiques pour développer une culture du risque.
- Actions de réduction de la vulnérabilité des bâtiments et des activités situés en zone inondable.
La Brague aujourd’hui
En 2025, la gestion du bassin versant par le SIAQUEBA repose à la fois sur la mémoire des événements passés et sur une approche durable :
- entretien régulier des cours d’eau,
- suivi hydrologique renforcé,
- anticipation des crues par des systèmes d’alerte,
- intégration du changement climatique dans la planification.
La crue de 2015 a marqué un tournant. Elle a permis de prendre conscience de la vulnérabilité des territoires méditerranéens face aux événements extrêmes, dont la fréquence et l’intensité sont accentuées par le réchauffement climatique.
👉 En somme, 2025 est une année de bilan et de projection : dix ans après la catastrophe, la Brague illustre à la fois la force destructrice des événements naturels et la capacité collective à restaurer, protéger et mieux préparer l’avenir.